Sex and the city
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez|

« Keep Holding On »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Stephen J. Curtis
NEW YORKER l I want to wake up in a city, that doesn't sleep.
Stephen J. Curtis

Messages : 80
Date d'inscription : 18/12/2010
Crédits : Eléa
Célébrité de l'avatar : Ian Somerhalder
Statut : Célibataire
Job : Ingénieur en police scientifique


TAKE A BITE OF ME
How sexy are you ? :
« Keep Holding On »  Left_bar_bleue100/100« Keep Holding On »  Empty_bar_bleue  (100/100)
My fucking links:
My "to do list":

« Keep Holding On »  _
MessageSujet: « Keep Holding On » « Keep Holding On »  Empty05/01/11, 12:55 am

« Keep Holding On »  Imjfvd« Keep Holding On »  Katie_icon13
« Keep Holding On »  Katie_icon16« Keep Holding On »  J8fwxi

Joan & Stephen ; 1


    10:09, bureau de CURTIS

Cela faisait quelques jours que Stephen restait à son bureau pour examiner encore et encore des dizaines d'échantillons, de quelques traces de sang à des empreintes de doigts sur des armes ou autre, Stephen ne s'ennuyait jamais. Mais lorsque son téléphone professionnel retentit ce matin-là pour lui demander d'urgence de venir sur les lieux d'un nouveau crime, le jeune homme ne se fit pas prier. Un peu d'action, enfin! Un homme de vingt-sept ans n'a pas que ça à faire, rester dans un bureau, je peux vous le dire, surtout pas Stephen, il avait besoin de prendre l'air ce jour-là. Le matin même, il s'était réveillé torse nu, avec un jean dans son lit. Sans trop chercher à comprendre, il avait filé sous la douche, nul doute qu'il avait fini la soirée avec un peu trop d'alcool dans le sang, on ne se refait pas. Notez tout de même qu'aucune femme ne se trouvait dans son lit. Enfin, pas à cette heure là en tout cas... Bref, les soirées de Stephen ne sont pas notre sujet du jour. Un meurtre a eu lieu au nord-est de Central Park et cela n'étonne même plus le jeune Curtis. La délinquance à New-York, cela ne lui est plus étranger à présent. Vous venez ici pour vivre le rêve américain, sans vous douter parfois de ce que les nuits newyorkaises peuvent vivre. Et encore, je ne parle pas que de nuits. Allez savoir, peut-être était-ce encore une histoire de gang.

Après être grimpé dans sa voiture, cette dernière démarra et commença à rouler bruyamment dans l'immensité de la ville. En effet, Stephen n'était pas monté depuis quelques secondes qu'il avait déjà allumé la radio. Réflexe. Comme celui de mettre ses lunettes de soleil sur son nez. Le jour était déjà bien levé.



    10:37, Central Park N-E

    « Curtis, toujours aussi rapide. »
    « C'est l'appel du sang, Terry. »
    « Très drôle. Regarde-moi ce désastre, prend tout ce dont tu as besoin et préviens-moi dès que tu as quelque chose. »

Une jeune femme allongée au sol, en tenue habillée. La vingtaine, brunette, jolie, enfin de ce qu'il en reste... Son corps a été poignardé plusieurs fois au niveau du ventre, et Stephen ne peut s'empêcher de plisser des yeux et de laisser un petit soupir s'échapper de ses lèvres. Il a l'habitude de voir ce genre de scène, et parfois, cela le laisse de marbre certes, mais il se contente d'être juste professionnel, rapide. Il ne prête pas trop attention au corps. Néanmoins lorsqu'il s'agit de jeunes femmes comme celle-ci, qui pourrait être sa sœur jumelle Katherine, Stephen a du mal à rester impassible. D'autant plus qu'elle pourrait totalement être à la place de cette femme. Si seulement il savait, au moins, si elle était toujours dans l'Etat de New York... Kate pourrait être à un kilomètre de lui comme à l'autre bout du monde en Asie, la jeune femme ne daignerait pas donner de ses nouvelles. Bon sang, faites qu'elle soit vivante... Une sueur froide parcouru Stephen.

    « Curtis, ton don de séduction ne marchera plus sur elle, arrête. »
    « T'es vraiment glauque comme mec. »

Après avoir récupéré ce dont il avait besoin, Stephen prit quelques photos finales et repartit en direction de sa voiture, après avoir salué toute l'équipe de police d'un geste rapide. Le long du chemin, Stephen se remit à penser à sa sœur. Depuis quelques semaines, elle revenait souvent hanter son esprit, allez savoir pourquoi. Enfin, elle ne l'avait jamais quitté, mais il avait appris durant toutes ces années d'absence à se faire à l'idée. Soit elle était partie pour de bon, pour faire sa vie ailleurs, soit elle était m... D'ordinaire, Stephen n'était pas d'une nature angoissée, mais là, c'était plus fort que lui. Il sursauta d'autant plus lorsqu'on attrapa son bras par derrière.



Revenir en haut Aller en bas
Joan Holloway
CELEB & DIRTY l Pride is the deadliest of sins, but I am bursting with pride.
Joan Holloway

Messages : 47
Date d'inscription : 28/11/2010
Crédits : itsmyturnbaby ; high voltage queen - ghinzu ; younglust
Célébrité de l'avatar : Katie C.
Statut : Célibataire
Job : Actrice
Localisation : Upper East Side
Citation du jour : On n'a rien à perdre quand on aime personne.


TAKE A BITE OF ME
How sexy are you ? :
« Keep Holding On »  Left_bar_bleue100/100« Keep Holding On »  Empty_bar_bleue  (100/100)
My fucking links:
My "to do list":

« Keep Holding On »  _
MessageSujet: Re: « Keep Holding On » « Keep Holding On »  Empty10/01/11, 10:56 pm

Aujourd'hui était un jour particulier pour Joan. Si elle n'avait jamais été une petite conne prétentieuse, imbue d'elle même & totalement transformée par le succès naissant, elle fêterait ce soir ses sept ans d'amour avec Jonah. Sept ans. Elle aurait sûrement déjà été mariée au seul homme qui l'avait jamais vraiment aimée. Jonah était tout pour elle. Avant d'être un amant, et un petit ami formidable, il avait été un soutien inébranlable. Un meilleur ami. Ils se connaissaient depuis l'enfance, leurs parents étaient amis, ils venaient du même milieu incroyablement aisé. Tout était facile entre eux. C'est ensemble, âgés de vingt ans et un diplôme en poche, qu'ils avaient quitté le Canada pour New York. Joan avait abandonné le Droit bien trop barbant pour se lancer corps & âme dans sa passion et Jonah, lui, l'avait accompagnée. Il avait prétendu vouloir devenir acteur mais ce n'était qu'une foutue mascarade pour rester avec elle et la suivre. Joan l'avait compris trop tard et tandis que la solitude la rongeait, elle ressassait sans cesse l'Erreur de sa vie. La belle blonde revoyait encore son petit ami jeter l'écrin contenant sa bague de fiançailles sur la table, tandis qu'il quittait le restaurant, et New York par la même occasion. Elle se souvenait de la sensation atroce qui l'avait envahie et des mots qui s'étaient coincés dans sa gorge, étouffés par sa foutue fierté et une l'arrogance démesurée des premiers succès. Celle-ci avait disparue totalement, fort heureusement, et c'était aujourd'hui ce que reprochait Joan à ses amies actrices. Peut être leur fallait-il, comme à elle, un coup dur pour que leurs escarpins retrouvent le chemin du sol. Ce jour là, l'actrice du moment à qui tout souriait était plus triste que jamais, et personne ne semblait s'en rendre compte. Joan crevait de solitude et là encore, personne ne pouvait le savoir. Comment auraient-ils pu s'en douter ? Elle n'était jamais seule. Mais même au milieu d'une foule opaque, la jeune femme était seule. C'était bien là son drame. Malgré tout ce que l'on disait, la vie d'actrice n'avait rien d'idyllique. Oh bien sûr, il y avait le strass, les paillettes, les hypocrites qui vous dressaient sur un piedestal, les compliments, les jolis vêtements, les beaux hôtels, le luxe, l'opulence... Mais ça ne l'avait jamais impressionnée. Joan venait d'une famille fortunée et connaissait d'ores & déjà tout ça. On ne pouvait pas l'acheter avec une robe ou une paire d'escarpins vulgaires. Après s'être laissée par le milieu corrodé du cinéma, les récompenses, les critiques élogieuses, les soirées privées, elle avait découvert l'affreux revers de la médaille, celui dont personne ne parle jamais : la solitude. Pernicieuse, elle s'immiscait partout et ne vous laissait aucun repos.

Le problème de Joan venait peut être de sa trop grande intelligence. Elle était brillante, cultivée, un brin snob également. Rares étaient les actrices pouvant se targuer de posséder un diplôme de droit. Rares également étaient celles qui subissait un désert affectif aussi vaste que celui de Joan. En effet, le succès l'avait rendue affreusement méfiante et sa vie sentimentale s'était trouvée mise entre parenthèses, alors même qu'elle approchait de la trentaine et se sentait prête à s'engager, véritablement. Avec ses tripes. Il faut dire qu'être actrice n'était pas si simple qu'on le disait : on attirait les vautours. Les acteurs ratés en mal de reconnaissance, persuadés que fricoter avec la star du moment leur ouvrira les portes, les arnaqueurs fauchés prêts à fondre sur un joli porte-monnaie ambulant tels des sangsues et pire encore, les séducteurs du Dimanche, ravis d'accrocher une jolie actrice bankable à leur palmarès. Joan avait envie d'être appréciée et aimée pour qui elle était réellement et non pas parce qu'elle était actrice, belle ou encore riche. C'est pourquoi elle que l'Amour avait fait vivre et grandir s'interdisait ce sentiment, de peur de souffrir. Des hommes peu scrupuleux s'étaient déjà servi d'elle, et elle ne voulait pas que ça recommence. Tant pis si elle passait à côté d'une belle histoire. L'homme devait faire ses preuves et aujourd'hui, ils étaient peu à essayer. La plupart pensaient qu'ils n'étaient pas assez bien pour elle et lâchaient l'affaire. Les autres la pensaient prétentieuse pour être si difficile et inaccessible. Ils avaient tous tort. Elle se protégeait, voilà tout. Comme vous pouvez le constater, les pensées de Joan étaient bien mornes ce jour-là. Différentes de l'image exubérante, avenante et dynamique qu'elle dégageait en permanence et qui la rendaient aussi sympathique pour les filles que désirable pour les hommes : un véritable exploit. Mais ne vous inquiétez pas, elle était actrice : jouer la comédie, ça la connaissait, et personne ne saurait rien des pensées qui l'animaient. La routine, en somme.

Il était dix heures et la jeune femme sortait tout juste d'une interview matinale pour la promotion de son nouveau film. Alors qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de se demander si son ancien fiancé la regardait, ou même pensait un peu à elle en cette date particulière, elle avait dû répondre aux questions incroyablement futiles du présentateur, supporter ses remarques lubriques sur ses jolies jambes dévoilées par sa robe et répondre à la sempiternelle question sur son célibat qui durait, durait... et durait. « Je souhaite pour le moment me consacrer à ma carrière, et à celle-ci uniquement. On ne plaisante pas avec l'amour et je vous présenterai un petit ami absolument dément quand j'aurai davantage de temps à lui consacrer. » Joan sortait toujours ce genre de phrases préfabriquées, mais avec un sourire adorable et un ton incroyablement mutin, tant et si bien que ça passait, toujours. Elle n'avait jamais compris l'attrait des médias pour les vies sentimentales de ses stars. C'était d'un malsain ! La jolie blonde finit l'interview sur une anecdote amusante qui lui était arrivée sur le tournage de son film, et prit congé, soupirant d'aise dans sa loge. Il était dix heures trente et elle était déjà éreintée, la journée commençait bien. La jeune femme sortit par la porte de derrière après avoir signé quelques autographes et revêtit ses lunettes de soleil oversized qui ne suffisaient pas à dissimuler ses traits délicats aux badauds.

Il fallait qu'elle se change les idées, sinon cette journée s'avérerait interminable. Joan avait d'abord pensé à converser en ligne avec Fitz, mais l'idée de traîner sur un site de rencontre en pleine journée lui était insupportable. Trop Bridget Jones. Néanmoins, l'idée était séduisante : il ne savait rien de sa carrière, de son physique et ne la connaissait que pour ce qu'elle était : ils conversaient Art, Littérature & Cinéma. Il la trouvait inspirante et cultivée, elle le trouvait poétique et sincère. Bien sûr, cette relation n'en serait jamais une puisqu'elle ne pouvait se dévoiler. Mais discuter à coeur ouvert avec un sombre inconnu qui n'attendait rien d'elle était gratifiant. Sincèrement. Comme elle passait non loin des locaux de Stephen, Joan décida de consacrer sa matinée au travail, la seule chose qu'elle semblait réussir dans sa vie bien moins funky qu'elle n'en avait l'air. En effet, pour son futur rôle d'agent de la police scientifique, la belle blonde avait décidé de s'immiscer réellement dans les locaux, afin que son interprétation soit la plus juste possible. C'était l'agent Curtis qui s'était occupé d'elle, dès le début. Bien sûr, Joan avait été méfiante à son égard, avec sa paranoïa habituelle. Il était tellement beau garçon qu'elle l'imaginait coureur de jupons. Elle ne lui avait laissé aucune chance en se montrant cordiale mais distante. Cependant, au fil des jours, il était parvenu à force de respect à l'apprivoiser quelque peu et bien que toujours un peu sur réserve, Joan l'appréciait. Bon, on lui indiqua que Curtis était sur le terrain. A Central Park. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin... Néanmoins, une scène de crime était bien plus évidente à chercher qu'une aiguille et sans s'approcher (elle ne voulait surtout pas gêner), l'actrice discerna les traits charmants de Stephen qui s'éloignait. Elle lui saisit délicatement le bras et le rattrapa en une enjambée malgré ses escarpins instables. Un sourire aux lèvres, Joan remonta ses lunettes de soleil et s'adressa au jeune homme d'un ton délicieux, à la fois mutin et chantant. Agréable en tout cas. « Hey, je ne te dérange pas ? Je sors d'une interview au coin de la rue alors je me suis dis qu'au lieu de tuer le temps au Starbucks ou à écouter les jérémiades incessantes de mon agent, je pourrais me rendre utile et apprendre encore un peu les ficelles du métier. Tu travailles sur quoi ? » Joan ne s'était pas approchée de la scène de crime par pudeur. Ce n'était pas son métier et il y avait un gouffre entre feindre être de la police scientifique pour un film à gros budget et en être véritablement. Elle était loin d'être prête pour voir de ses propres yeux les atrocités du monde et les dépeindre à travers un film lui semblait déjà bien assez délicat.

Revenir en haut Aller en bas
Stephen J. Curtis
NEW YORKER l I want to wake up in a city, that doesn't sleep.
Stephen J. Curtis

Messages : 80
Date d'inscription : 18/12/2010
Crédits : Eléa
Célébrité de l'avatar : Ian Somerhalder
Statut : Célibataire
Job : Ingénieur en police scientifique


TAKE A BITE OF ME
How sexy are you ? :
« Keep Holding On »  Left_bar_bleue100/100« Keep Holding On »  Empty_bar_bleue  (100/100)
My fucking links:
My "to do list":

« Keep Holding On »  _
MessageSujet: Re: « Keep Holding On » « Keep Holding On »  Empty11/01/11, 01:49 am

Ce qui est bien triste quand on devient flic, agent ou scientifique, peu importe, c'est de devenir presque indifférent devant toutes les atrocités de la vie. Et quand on travaille dans une telle ville qui n'est autre que New York, croyez-moi, on a de quoi frôler l'insensibilité devant toutes ces scènes aussi morbides les unes que les autres. Curtis est né dans un quartier plus que modeste de New York, le moins que l'on puisse dire, c'est que son ascension sociale n'a pas été minime. Il vivait dans un cinquante mètres carrés avec sa mère et sa soeur, et pour lui c'était parfait. Il ne connaissait pas cet autre monde créé par l'influence de l'argent, du fric même. Sa mère n'avait pas un grand travail, non elle se contentait d'être vendeuse dans une boutique du bas de l'immeuble, et tentait tant bien que mal de subvenir aux besoins de ses deux enfants. Les Curtis n'ont jamais roulé sur l'or, mais ils ont toujours évolué dans une atmosphère aimante et protectionniste. Si bien qu'aujourd'hui, Stephen tout autant que Katherine sont bien loin d'être arrogants, méprisants et puants comme on dit. Leur mère a toujours veillé à leur enseigner les valeurs les plus essentielles à ses yeux, à savoir le sens de la famille, de l'humanité, et la tolérance. Aujourd'hui, Stephen est ingénieur et il gagne plus que convenablement sa vie. Mais l'argent n'est pas un outil d'intégration pour le jeune homme, et ça ne le sera jamais. D'ailleurs, à part son petit cabriolet, Stephen ne fait jamais aucune dépenses futiles, ce n'est pas son genre. Enfin, vous l'aurez compris, il n'est pas un homme intéressé par l'argent. Il n'est pas superficiel et est entier. A dire comme ça, cela peut paraitre étrange. On est tous entier, il parait, moi je n'en ai pas la certitude.

Les seules fois où Curtis se vante ne serait-ce qu'un peu, ce n'est jamais par le biais des zéros de son compte en banque. Il s'avère être un grand séducteur, un charmeur hors pair. Ne voyez pas là un don Juan de renommé ; il n'est pas macho et ne flirte pas avec toutes ces femmes dans l'unique dessein de les attirer une par une dans son lit, non. Il est juste comme ça, et pas autrement. Il est un être qui communique en usant de son charme, et la première à avoir craqué était d'ailleurs sa propre mère, toujours attendrie par son petit bonhomme et ses bouilles aussi attendrissantes. Ne le cachons pas, Stephen est doté d'un physique particulièrement attrayant. Une allure séduisante, un être des plus virils et qui assume pourtant entièrement son coté féminin. Stephen a toujours été très soigné, et subtil avec les gens autour de lui. Il est loin d'être «bourrin» et ça, les femmes en raffolent souvent. Tout autant que de ses traits fins et délicats. Son regard aussi doux que pénétrant et pétillant, son nez droit, ses lèvres finement dessinées, qui esquissent si souvent ce sourire en coin qui en fait craquer plus d'une… Non, Stephen a de la chance de ce coté. Et il le sait, il n'en userait pas autant sinon. Néanmoins, il n'a jamais été le genre d'hommes à crier sur les toits «je suis beau, regardez-moi, admirez-moi», ce style là le répugne, ou même l'amuse, ça dépend… Il faut avouer que ces mecs sont ridicules et peu intelligents, au final.

La vivacité d'esprit de Stephen lui a donc valu de gravir les échelons rapidement et le voilà ingénieur en police scientifique à vingt-six ans. Beau parcours, n'est-ce pas? Stephen a pris sa revanche, en quelque sorte. Pas celle d'avoir vécu dans une petite misère toute son enfance, non, ce serait injuste envers sa mère. Plutôt une revanche envers la criminalité de New York. Envers ce jeune délinquant qui, alors qu'ils n'avaient tous les deux pas plus de dix-huit ans, l'a menacé à arme blanche dans une ruelle noire du Bronx et qui lui a dit de ne rien dévoiler sur ce gang naissant au risque de voir sa sœur disparaitre. Stephen n'avait rien pu dire, il s'était échappé en courant, la peur au ventre, et bon sang qu'il s'était senti faible, fautif. Il savait que sa sœur était en danger. Il ne savait pas encore qu'elle se faisait maltraiter chaque jour de sa vie, mais il savait que tout ne tournait plus rond avec elle. Et lui n'avait rien pu faire : il n'en avait pas eu le courage. Aujourd'hui, il semblerait que sa plus grande culpabilité et honte soit celle-ci. Mais que pouvait-il faire?… Ces jeunes, qui avaient tout au plus un ou deux ans de plus que lui étaient vraiment dangereux. Ils avaient commencé par voler les plus faibles des rues, puis ils s'étaient mis à voler des voitures, puis un jour Stephen découvrit cette cachette, ce coffre rempli d'armes, les yeux grands ouverts, l'esprit à moitié conscient de ce qui se passait. Stephen n'a pas hésité, il n'a plus jamais remis les pieds dans ce gang. C'était sa mort assurée, et si ce n'était pas la mort de son être, c'était assurément la mort de son esprit et de son âme. Alors non, il refusa et ce jour-là, sa revanche prit place. Dans son cerveau, dans son coeur. C'est elle qui l'a tenu en vie pendant l'absence de Kate. Il ne veut pas se résoudre à la penser pour morte, ce serait le début de la fin. Dans la vie, on a besoin d'espoir, sinon comment voulez-vous avancer? Stephen a l'air fort et résistant, et il l'est, d'une certaine manière. Il a bien évolué par rapport à avant. Mais au fond de lui, Stephen se sent toujours aussi petit dans son cœur. On lui dirait certainement qu'il a tort, mais que voulez-vous…

Ce matin, on l'avait appelé pour venir sur les lieux d'un nouveau meurtre. Arrivé sur place, Curtis ne perdit pas une seconde. Il prit des dizaines de photos de cette femme sous tous les angles et s'était agenouillé près d'elle, afin de voir les petits détails qui pourrait lui avoir échappé. Cette femme devait être belle, avant de se faire manipuler par ces salauds qu'il se promit de retrouver un jour. Allongée, éteinte sur le sol, la brunette était souillée, sa robe à moitié défaite. Tragique, mais commun. Stephen ne resta pas plus longtemps, il avait pris tout ce dont il avait besoin pour ses analyses. En repartant vers sa voiture, Stephen fut soudain attrapé par la main de quelqu'un. Surpris, le jeune homme s'arrêta et se tourna vers… Joan. Tiens tiens. Cette jolie blondinette était une agréable surprise, après ce moment chaotique qu'avait vécu Stephen.
    « Mais qui voilà, la belle Holloway. »
Elle était actrice, et d'ailleurs sa tenue, et ses lunettes voulaient tout dire. Elle les ôta de son regard tandis que Stephen lui adressait un léger sourire.
    « Hey, je ne te dérange pas ? Je sors d'une interview au coin de la rue alors je me suis dis qu'au lieu de tuer le temps au Starbucks ou à écouter les jérémiades incessantes de mon agent, je pourrais me rendre utile et apprendre encore un peu les ficelles du métier. Tu travailles sur quoi ? »
Le sourire de Stephen disparu peu à peu, mais ce fut éphémère ; il ne pouvait pas paraitre déprimé devant la jeune femme. Après tout, elle l'avait contacté pour en apprendre un peu plus sur son boulot, étant donné que son prochain grand rôle est un agent de police scientifique. Lorsqu'elle lui avait appris ça, Stephen lui avait dit avec amusement « Heureusement que ce n'est qu'un rôle : une minette comme toi ne ferait pas long feu devant des scènes à sang froid. » Elle l'avait un peu mal pris, avec sa méfiance habituelle dont Stephen était désormais averti, mais elle devait savoir qu'il avait raison. Depuis, Joan et Stephen s'étaient vu de temps en temps, il lui en apprenait toujours plus, et en contre partie, il avait la compagnie d'une belle jeune femme intéressante et passionnée. Ça ne court pas les rues, et Curtis le savait. Aujourd'hui, elle lui demandait sur quoi il travaillait. Que pouvait-il dire? Qu'ils avaient trouvé une femme abusée et agressée en plein Central Park? Stephen plongea son regard dans celui de son interlocutrice, tout en passant sa main dans ses cheveux. Il regarda ensuite au loin vers la scène du crime, puis retrouva le regard intéressé de Joan.
    « Alors, prend des notes, apprentie. Femme de type caucasien, la vingtaine, brune… » dit-il arborant un air faussement songeur, « retrouvée morte dans une petite allée. Violentée, et pas qu'un peu. Des traces qui prouvent qu'elle a été serrée au cou, au ventre et j'en passe des meilleures. Par ailleurs, je suis prêt à parier que son sang va m'en apprendre des belles sur ses dernières consommations. Bref. Beaucoup de sang, beaucoup beaucoup trop pour mademoiselle Holloway. » ajouta-t-il en souriant.
S'il la taquinait autant, c'est parce qu'elle n'était assurément pas une femme du terrain, à se salir les mains, à baigner dans le sang, dans la chair. Elle semblait trop délicate pour tout ça, trop… showbiz. Et pourtant, Stephen savait bien que Joan était bien loin du stéréotype de l'actrice actuelle. Même si elle en avait quelques caractéristiques visibles, Joan n'était pas superficielle, ni «fausse». Il l'invita à continuer leur marche.
    « Je t'aurais bien proposé de t'approcher, ne serait-ce qu'un peu, mais je suis prêt à parier que tes yeux le regretteraient. Et puis, à vrai dire, ça ne te servirait pas à grand chose… »
Il croisa son regard. Un peu au loin, des gens tentaient surement de la photographier, des bruits d'objectifs se firent entendre. Les mains dans les poches, Stephen rigola.
    « Je ne te pensais pas aussi connue, moi qui n'ai aucune photo de moi, je vais être gâté. »
La renommée a des inconvénients qu'il faut considérer, reconnaitre, et assumer. Le fait que cette entrevue se déroule dehors aux yeux de tout le monde allait avoir son prix. Heureusement, Curtis s'en fichait.
Revenir en haut Aller en bas
Joan Holloway
CELEB & DIRTY l Pride is the deadliest of sins, but I am bursting with pride.
Joan Holloway

Messages : 47
Date d'inscription : 28/11/2010
Crédits : itsmyturnbaby ; high voltage queen - ghinzu ; younglust
Célébrité de l'avatar : Katie C.
Statut : Célibataire
Job : Actrice
Localisation : Upper East Side
Citation du jour : On n'a rien à perdre quand on aime personne.


TAKE A BITE OF ME
How sexy are you ? :
« Keep Holding On »  Left_bar_bleue100/100« Keep Holding On »  Empty_bar_bleue  (100/100)
My fucking links:
My "to do list":

« Keep Holding On »  _
MessageSujet: Re: « Keep Holding On » « Keep Holding On »  Empty11/01/11, 11:21 pm

Spoiler:

Revenir en haut Aller en bas

« Keep Holding On »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sex and the city :: Upper East Side :: Central Park-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser