Sex and the city
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Jealousy is an evil thing. [R]

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Jill Marshall
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Jill Marshall

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MessageSujet: Jealousy is an evil thing. [R] Jealousy is an evil thing. [R] Empty09/12/10, 06:42 pm

Clyde, Jill & Scarlett.

« La paire rouge ? Ou la noire ? Oh, et ces léopard que je n’avais pas vu ? » En pleine réflexion devant un rayon entier de chaussures, Jill avait un seul et unique soucis dans sa vie : savoir laquelle de ces trois paires méritait de finir dans son dressing. Une bombe pourrait bien exploser à l’autre bout de la ville, une tornade pouvait bien tout ravager sur son passage sur le continent, que Jill ne daignerait même pas s’en intéresser. « Alors, mademoiselle, laquelle préférez-vous ? A votre place, je craquerais littéralement sur les noires, elles sont magnifiques. » Les conseils des vendeuses, une chose dont la demoiselle n’avait que faire. Pire, cela l’insupportait au plus haut point. Elle n’avait pas besoin d’aide pour faire un choix, elle n’avait juste besoin de temps. Etait-ce si difficile à comprendre ? Ne prenant même pas la peine de regarder la vendeuse, elle répondit sur un ton sèche. « Dans ce cas, je raye volontiers les noires de ma liste. Je prends les deux autres. » Aussitôt ces quelques mots prononcés, Jill se dirigea vers la caisse, prête à sortir sa carte de crédit pour régler son achat. Une mélodie parvint soudainement à ses oreilles. Celle-ci provenait de son sac à main. Sans plus attendre, la jeune femme récupéra son cellulaire, et consulta son écran. Elle venait de recevoir un message, dont l’expéditeur n’était autre que Clyde. Un homme qui faisait partie de son entourage depuis qu’ils avaient découvert ensemble les joies du sexe à l’arrière d’un taxi. Désormais, ils passaient du temps ensemble, assez régulièrement, et se retrouvaient souvent dans les bras l’un de l’autre, comme lors de leur première rencontre. Il faut dire que Clyde était séduisant, et c’était sans grande résistance qu’elle s’offrait à lui lorsqu’il le désirait. Le plaisir et l’envie étaient, de toute manière, toujours partagés. Oubliant totalement qu’elle se trouvait à la caisse d’un grand magasin, Jill ne se préoccupa guère des paroles de la vendeuse, qui lui demandait de bien vouloir effectuer le règlement. Une file d’attente s’était formée derrière la jeune mannequin, et nombreuses personnes s’impatientaient déjà. Clyde lui proposait de boire un verre, le soir même, dans un bar branché de la ville. Jill tapa aussitôt une réponse « Ok. C U 2night. », puis releva alors la tête, pour contempler les ‘dégâts’ de son moment en tête à tête avec son téléphone. Voyant la mine agacée de la vendeuse, un sourire apparut sur ses lèvres. Elle ne s’excuserait pas, bien entendu, il ne fallait pas non plus trop lui en demander, elle n’avait rien fait de mal. Lorsqu’il s’agissait d’argent, c’était fou ce que les gens devenaient impatients, pensa-t-elle, intérieurement.

« Got a secret. Can you keep it ? Swear this one you'll save. » Tout en chantonnant les paroles de l’une des chansons de son groupe préféré, Jill ne tarda pas à arriver devant le bar. Comme à son habitude, elle était en retard. Elle aimait se faire désirer, mais surtout, Clyde l’avait pris de court. Le programme de son après midi était chargé, et elle n’avait eu aucune intention de le changer. Il ne falait pas non plus que le jeune homme croit que Jill était à sa merci, et qu’elle n’attendait que ses messages, chaque jour. Poussant la porte de l’établissement, elle remarqua aussitôt Clyde, assis à un table, dans un coin de la pièce. Ses talons claquèrent sur le sol. La demoiselle prit enfin place aux côtés du jeune homme. Pas un mot d’excuse ne sortit de sa bouche, bien entendu. Elle supposait qu’il avait appris à la connaître. Un serveur arriva de toute manière, sans qu’elle n’ait pu dire quelque chose à son ami. « Pour moi, ça sera un cosmopolitan s’il vous plaît. Clyde ?» Il avait déjà commandé un verre, mais celui-ci était déjà vide. Puis, une fois que le serveur eut pris leur commande, et qu’ils se retrouvèrent tous les deux, Jill ouvrit la bouche. « Je vois que ma présence t’est devenue vitale. » Un léger rire s’échappa de ses lèvres. Ils s’étaient en effet entraperçus la veille lors d’une soirée. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il désire la voir aujourd’hui. Ils entretenaient certes une liaison, mais leurs rendez-vous n’étaient encore pas devenus quotidiens. Clyde n'était pas le genre à avouer une faiblesse.


HJ : pardon pour ce post médiocre, c'est le premier.
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Clyde Keaton
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MessageSujet: Re: Jealousy is an evil thing. [R] Jealousy is an evil thing. [R] Empty09/12/10, 07:44 pm

    Clyde enrageait, du haut de sa suite somptueuse au Plaza. Lui qui était d'habitude si pondéré avait dû desserrer le noeud de sa cravate qui semblait l'empêcher de respirer. Sa carotide palpitait bien trop violemment à son goût et le garçon faisait les cent pas, tournant et retournant dans sa suite majestueuse - devenue soudainement étroite. Telle une cage dorée. Se rasseyant finalement à son bureau, là où son mémoire l'attendait sagement, Clyde prit une profonde respiration, puis une autre, comme sa connasse de prof de yoga totalement timbrée lui avait appris. Du moins, avant qu'il ne la saute et ne la rappelle jamais. Il avait simplement voulu tester ce corps fin et très souple, en oubliant qu'il appartenait à une espèce de folle tendance new age. Etrangement, elle l'avait plutôt mal pris et l'avait incendié en pleine rue, quelques jours plus tard. Pourtant, Clyde ne lui avait rien promis. Jamais. C'était souvent un goujat, mais quand il n'avait pas besoin de mentir et promettre le grand amour éternel à une jeune fille un peu farouche pour qu'elle finisse par écarter les cuisses, il ne le faisait pas. Il n'était pas mauvais, il agissait seulement par nécessité. Et le sexe était la seule distraction qu'il lui restait, dans sa vie bien trop lisse à son goût. Un peu calmé, le jeune homme sortit son Blackberry et finit par contacter le cabinet de son père, ses yeux couleur acier rivés sur son Mac. « Bonjour Paul, ici Clyde. Je suis désolé mais je ne pourrai être présent à la réception que donne mon père ce soir. Oh, ne vous en faites pas, rien d'important. Simplement, j'ai rendez vous avec le professeur Nye demain, très tôt. Il semble très intéressé par mon sujet de thèse et j'ai quelques détails à régler avant la rencontre. Oui, oui, entendu. Saluez mon père de ma part, voulez vous ? Bonne soirée à vous également, Paul. » Un ton feutré, mesuré. Une cadence lente sans être traînante, comme si Clyde pesait chacun des mots qu'il employait. Au final, le message passait merveilleusement bien. Il était très bon orateur, et le savait. Il en usait, et abusait. Là, personne ne pouvait douter de sa bonne foi & de sa sincérité. Personne ne pouvait savoir qu'il était à ce moment même en proie à une rage sourde tant il avait semblé calme et bien éduqué, comme à son habitude. Personne. Pourtant, ses yeux lançaient des éclairs tandis que le programme du gala de charité de ce soir était dévoilé. Qui inaugurait le discours d'ouverture ? Son cousin Benjamin, exemple pour l'Amérique. Non mais quelle vaste plaisanterie. Son père, son propre géniteur, lui avait préféré un demeuré congénital engagé dans l'armée pour sensibiliser et convaincre un public érudit à sa place. Lui si doué pour haranguer les foules. Lui dont l'image et la réputation n'était plus à faire. Et bien non, ce gueux de la Côte Ouest et sa gentillesse dégoulinante raflait la mise. Tout ça parce qu'il portait l'uniforme. Clyde enrageait et avait préféré annuler sa venue. Il savait que son absence ferait parler les médias et à vrai dire, il s'en réjouissait. Si son connard de père - qui prônait les valeurs familiales comme pilier de la société américaine - avait des problèmes avec la sienne, les journaux ne manqueraient pas d'appuyer sur cette fissure jusqu'à provoquer un tremblement de terre... Et ça l'enchantait, il devait bien se l'avouer.

    Bien trop agacé pour se concentrer sur son travail, une seule chose pouvait le détendre : du bon sexe. Ou un plan de vengeance. Comme ce Benjamin n'avait pas de petite amie à débaucher puis à sauter gaiement, il se contenterait de la première solution. Mais attention, Clyde ne voulait pas baiser la première fille qu'il pouvait dénicher au bar de son hôtel. Il voulait une partenaire douée. Il avait vraiment besoin d'évacuer ses tensions qu'il ne pouvait décemment montrer et non pas perdre son temps avec une frigide, une inexpérimentée, ou pire encore : une planche. C'est pourquoi Clyde envoya un message à Jill, simple, court & concis. Et qui n'accepterait pas vraiment un refus, vu sa tournure. Jill était sa relation la plus stable du moment. Oh, ils n'étaient pas vraiment un couple, loin de là - sauf aux yeux de Scarlett, peut être. Ils avaient l'un & l'autre droit d'aller voir ailleurs. Simplement, elle n'était pas le genre de femme que l'on pouvait congédier après une seule nuit. Premièrement, parce qu'elle était sacrément bonne en plus d'être incroyablement belle, il fallait se l'avouer. Et puis... elle avait ce truc en plus : elle était très libérée et n'avait pas froid aux yeux. Jill n'avait pas peur de passer pour une salope parce qu'elle aimait le sexe, et c'était très bien. Si Clyde était incroyablement macho sur un grand nombre de questions, il ne supportait pas les hommes qui méprisaient les femmes qui aimaient se faire du bien autant qu'eux, alors qu'ils étaient les premiers à aduler les filles faciles pour tirer leur coup. Clyde était bien plus attiré sur le long terme par une femme qui n'avait pas peur de clamer haut et fort ce dont elle avait envie que par une jeune ingénue qui jouait à la vierge effarouchée jusqu'à ce qu'elle se retrouve entièrement nue. C'était d'un lassant, à la longue. Quelques heures plus tard et après un nombre incroyablement élevé de scotchs sifflés dans sa suite, le jeune homme attendait Jill, seul dans son costume Paul Smith incroyablement bien coupé mais qu'il avait hâte d'ôter, soyons honnêtes. Son verre quasi vide à la main, il souriait de son air désabusé habituel en pensant que pendant que son républicain de père déclamait un discours vu & revu, il siégeait dans un bar qu'avait affectionné... Kennedy. Le parallèle était facile à faire. Perdu dans ses pensées, Clyde ne vit pas tout de suite arriver Jill. Le fait que tous les regards masculins soient braqués sur elle lui offrit une bouffée d'orgueil et un sourire presque fier. Elle était sublime, et c'était lui & lui seul qui passerait cette nuit là avec elle. Désolée les mecs, choisissez plutôt une femme de votre acabit... médiocre.
    « Un whisky. » lâcha-t-il simplement, tandis que le serveur s'effaçait. Jill ne s'excusa pas de son retard, et Clyde n'en eut cure. Il la connaissait assez pour savoir que c'était typiquement son genre de penser que tout lui était dû. Et à vrai dire, il ne pouvait pas lui en vouloir : il était pareil. Bien qu'à sa différence, c'était son nom qui lui ouvrait toutes les portes et pas son corps - pourtant fort agréable. Un sourire cynique et non moins charmant vint fendre le visage de Clyde à la réplique de Jill. Il aimait son caractère piquant, et le fait qu'elle pouvait lui échapper à tout instant. Il sentait la mannequin extrêmement volubile et il appréciait le challenge qu'elle représentait. Dardant son regard gris acier dans le sien, Clyde répondit posément, de sa voix feutrée et joliment rocailleuse : « Avoue que ça te plairait... Disons simplement que j'avais besoin d'une excuse pour ne pas me rendre à une énième réception orchestrée par mon père. Et quitte à trouver une distraction, autant que celle-ci soit plaisante, n'est-ce pas ? » Oui, Clyde savait se montrer parfait gentleman, quand il avait plus ou moins ce qu'il voulait ou qu'il n'était pas lassé. En somme, quand il n'avait pas encore sauté une femme, ou quand il planifiait de continuer à le faire. Plus sérieusement, il avait l'impression d'avoir une certaine... complicité avec Jill et c'était plutôt plaisant, pour une fois. Comme pour appuyer ses dires sur le côté "plaisant" de la chose, Clyde s'avança pour prendre possession des lèvres gourmandes de Jill afin d'y déposer un baiser brûlant, qui ne taisait absolument rien des pulsions qui l'animait.
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Scarlett Aberline
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MessageSujet: Re: Jealousy is an evil thing. [R] Jealousy is an evil thing. [R] Empty09/12/10, 09:10 pm

    Scarlett avait deux activités de prédilection dans la vie : se vautrer dans son canapé en regardant un sitcom espagnol foireux (ou toute émission de ce style) ou bien parler de ses petits malheurs à son psy en geignant sur sa vie misérable. Ce soir là, elle avait opté pour la première solution. Saisie, une fois de plus, d'une paresse extrême, elle se faisait les ongles devant une émission de télé réalité d'une débilité consternante. C'était un concours de mannequin. Scarlett avait toujours eu une dent contre les mannequins. Non seulement elle ne comprenait pas l'intérêt de défiler sur un podium en faisant la gueule, ni de s'affamer pour rentrer dans une robe Galliano caca d'oie lacérée et brodée de strass grisâtres mais en plus, elle côtoyait plus ou moins une mannequin tout bonnement insupportable dont les ricanements avaient le don de l'exaspérer. Dans ses préjugés habituels, Scarlett avait établi l'équation suivante : Mannequin = débile profond(e). Et rien ne la ferait changer d'avis, elle en était persuadée. Revenons-en à cette fameuse Jill. Scarlett ne la connaissait que très peu, finalement. Elle ne faisait que l'apercevoir, au bras de Clyde, à se faire des mamours dignes de Melrose place. Bref, inutile de préciser qu'elle était extrêmement jalouse. Dans son déni habituel, elle avait trouvé une toute autre excuse pour cette haine qu'elle lui vouait. Elle était mannequin, donc elle la détestait et continuerait de la détester. Utiliser le mot "jalousie" pour qualifier leur relation ? No way.

    Au bout d'une dizaine de minutes, après avoir vociféré contre ces mannequins en devenir, Scarlett réussit à se lever. Il fallait qu'elle fasse autre chose. Inutile de rester dans cette phase de "haine envers l'humanité" comme elle la surnommait pour expliquer sa mauvaise humeur à son entourage. L'unique moyen de vaincre cet état de semi-déprime était de voir quelqu'un. Non, sûrement pas sa mère qui allait encore lui parler de sa ménopause ou de sa nouvelle recette de chili con carne indigeste. C'est simple, Scarlett voulait voir des gens 'normaux' et si possible pas trop gonflants. Clyde ne correspondait pas à ce critère. De toute façon, il devait être occupé à sauter on ne sait quelle jeunette. Il devait sûrement les trouver directement au plaza. Scarlett l'avait toujours soupçonné de dévergonder les filles de bonnes familles, les petites prudes qui se réservaient pour le mariage. Tu parles. Autant dire que Scarlett désapprouvait ces méthodes, mais de toute façon, ses conseils semblaient bien inutiles. Il n'allait quand même pas écouter les conseils d'une femme ! Une fois qu'elles n'étaient plus dans son lit, ou pas encore, elles ne devaient pas lui être d'une grande utilité. Voilà le genre de comportement qui confortaient Scarlett dans sa haine des autres êtres humains. Heureusement, il y avait des exceptions. Dont Daphné, une bonne amie de la blondinette. En un rien de temps, elle avait convenu un rendez vous avec elle au PJ Clarke's.

    Ce bar, Scarlett l'affectionnait tout particulièrement. Elle avait toujours idolâtré Kennedy (même s'il n'était pas un modèle de fidélité), alors forcément...Ses idées politiques, ses agissements, cela ne la préoccupait que très peu. A vrai dire, elle n'y connaissait rien. Non, elle était plutôt branchée sur le Kennedy-charismatique-don juan-amant de Marilyn et tant d'autres. Pour rien au monde, elle n'aurait voulu être Jackie. Mais chanter "Happy birthday mr president" dans une robe de diamants devant des milliards de personnes ne lui aurait pas déplu. Comme à son habitude, Scarlett fantasmait sur cette vie qu'elle aurait pu avoir, mais qu'elle n'aurait jamais. De nos jours, les hommes n'étaient pas bien différents de Kennedy, continuaient de tromper leurs femmes sans aucun scrupule, sauf que la charisme et l'élégance semblaient avoir définitivement disparu. Après un trajet de taxi particulièrement long - pour cause d'embouteillages monstres dans le quartier -, Scarlett franchissait la seuil du bar. Installée dans un coin du bar, histoire de ne pas être dérangée par qui que ce soit, elle commanda un mojito au serveur, un français incroyablement beau que la blondinette draguait de temps à autre, mais qui ne semblait pas très réceptif. Soit il ne comprenait rien quand elle daignait prononcer quelque mots dans sa langue, soit il ne devait pas aimer les femmes. Dans son orgueil, Scarlett ne voyait que ces deux solutions. Après avoir prononcé une phrase semblable à celle-ci, avec l'accent s'il vous plaît "Je pourray avouar un mauritow ?", il lui servait la fameuse boisson. Les yeux dans le vague, Scarlett fronça les sourcils. Daphné n'était toujours pas là. Bizarre. Son téléphone se mit à sonner. Elle décrocha aussitôt :

    « Allo ? Daphné ! Dans des embouteillages ? Hum, je vois. Bon, tu te grouilles, ok ? Viens à pied ! Qu'est ce que t'as comme chaussures ? DES LOUBOUTINS ? Mais ma vieille, tu vas crever de froid si tu sors du taxi. Bon, reste dedans. Non, je viens pas te chercher. Je t'attends, mais si tu me retrouves ivre morte, tu sauras pourquoi. »

    Une fois son portable rangé, Scarlett laissa son regard se balader dans la salle, à la recherche de têtes connues. En général, elle y croisait des étudiants, ou des profs. Et elle vit....Clyde et Jill. Au bar. S'embrassant. Elle avait deux solutions : soit leur lancer son verre dessus, soit se cacher. Elle ne voulait pas finir sa nuit au police departement du coin, alors elle détourna la tête, fixant le plafond. A cet instant, elle sentit qu'elle était en train de....prier. Oui, de prier Dieu. Et pourtant, elle ne croyait pas à toutes ses sottises. Mais là, à part une intervention divine, il lui serait difficile de leur échapper. Il fallait qu'elle trouve une solution. Et vite. Comme toujours dans ce genre de situation embarrassante, elle avait l'impression que son cerveau marchait au ralenti. Que tout se bousculait dans son esprit. Elle n'hésita plus. Elle se jeta sous la table, faisant mine de chercher un objet perdu. Par soucis de crédibilité, elle marmonnait des paroles inaudibles, comme si elle s'énervait en cherchant cet objet imaginaire. Elle murmurait toujours quand un vieux bedonnant, matant apparemment ses fesses avec bien peu de discrétion déclara :

    « Ma belle, qu'est ce que tu as perdu ? Tu veux que je t'aide ? »

    Hum. Scarlett fut à cet instant persuadée que si Dieu existait, il ne devait vraiment pas l'aimer. Elle regretta également d'avoir mis une robe aussi courte. En un rien de temps, elle se relevait, et ne pu s'empêcher de pousser une gueulante envers ce pervers :

    « VA FA ENCULO ! »

    Comme dans de nombreuses situations, Scarlett sortait cette phrase magique, qui marchait à coup sûr. Elle priait pour que cet homme ne fut pas italien. Après tout, tout le monde ne connaissait pas la signification de cette insulte. Mais la manière dont elle avait parlé laissait clairement entendre que c'était une insulte. Par chance, il ne comprit pas. Et ne répondit pas non plus. Soulagée, la blondinette se rassit, fière de lui avoir cloué le bec. Sauf qu'à cet instant, elle vit Clyde et Jill tournés vers elle, un peu surpris, apparemment. Elle ne trouva rien de mieux à faire que boire une grande gorgée de mojito. Il lui faudrait au moins cela pour supporter leurs regards, ou pire, leurs paroles. Voilà, elle s'était encore fourrée dans une galère monstre.


Dernière édition par Scarlett Aberline le 10/12/10, 12:35 am, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jealousy is an evil thing. [R] Jealousy is an evil thing. [R] Empty09/12/10, 10:16 pm

« Avoue que ça te plairait... » Si ça lui plairait ? Bien entendu. Qui n’a jamais souhaité être une drogue aux yeux d’une personne ? Se sentir importante ? Et indispensable ? Savoir que sa seule présence pouvait rendre heureux un être ? Toutes les filles, normalement constituées, rêvaient de trouver l’homme qui oserait lui confier que sans elle, sa vie n’aurait pas de sens. C’était une idée bien naïve, nous sommes d’accord. Cependant, Jill n’avait jamais imaginé Clyde dans le rôle de ce garçon. Entre eux, ce n’était rien de plus que des désirs, des caresses, et du sexe. Néanmoins, être sa meilleure amante, et celle qu’il désirait plus que les autres semblait être un bon compromis. Au fond d’elle, il est vrai qu’elle aimerait être cette personne là, et elle espérait surtout que cette pensée ne soit que la réalité. Lui demander ? Elle n’en avait pas besoin, elle voyait bien comment il était en sa compagnie, et comment son corps était aimanté au sien. Comment son corps réclamait le sien. Mais surtout, comment son corps aimait le sien. Un sourire apparut sur les lèvres de Jill à la réponse de Clyde. « J’espère que tu réalises ta chance… Ta plaisante distraction était libre ce soir, ce n’est pas souvent le cas. » Il est vrai que Jill était rarement chez elle, en soirée. Des connaissances qui l’invitaient sans cesse à faire la fête, ou à boire en verre, elle en avait par dizaine, et dizaine dans son répertoire téléphonique. Il arrivait d’ailleurs souvent que les deux amants se voyaient en journée. Elle le savait tout aussi occupé qu’elle, mais leur passe temps était bien différent : alors que Jill était dans les boîtes de nuit les plus huppées de la ville, Clyde se trouvait, quant à lui, entre les cuisses d’inconnues. Si elle était jalouse ? Pas vraiment, non. De un, elle multipliait elle aussi les conquêtes. De deux, elle n’a jamais été véritablement en couple, et ne connaissait donc pas le principe même de la fidélité. De trois, son esprit était préoccupé par un autre homme, mais c’était une toute autre histoire.

Aussitôt sa réponse donnée, Clyde approcha son visage de celui du mannequin, puis déposa un baiser sur ses lèvres. Un frisson parcourut aussitôt le corps de Jill. C’était dingue comment un simple contact avec le jeune homme pouvait réveiller en elle de nombreuses envies. Si ça ne tenait qu’à elle, elle l’inviterait à la suivre aux toilettes, et se laisserait aller à ses désirs sans plus attendre. Mais cette foutue vendeuse avait fait naître une légère colère en elle, un certain agacement, qui la poussait, ce soir, à être bien plus exigeante que cela. Ils furent très vite interrompus par le retour du serveur, qui déposa devant eux leurs verres respectifs. Elle ne prit à peine le temps de le remercier, qu’elle s’empara, à son tour, des lèvres du jeune homme pour lui donner un baiser fougueux, et très démonstratif du feu qui grandissait en elle. Sa main se posa sur la cuisse de Clyde en même temps.
« VA FA ENCULO ! » Cette insulte lui parvint à l’oreille. Elle arrêta leur jeu de langues, puis, tourna la tête. D’où venait ce cri ? La réponse lui arriva bien vite. Dressée à côté d’une table, se tenait une grande blonde, répondant au prénom de Scarlett. Tiens tiens, une impression de déjà-vu s’empara aussi de la mannequin. C’était étrange, mais elle avait la sensation que Scarlett était bien souvent présente lors des rendez vous entre les deux amants. Comme si elle les suivait. Sans doute se trompait-elle, c’était même sûr, du moins, elle l’espérait. Pourquoi avait-elle crié ? Elle ne le savait pas, mais la présence d’un homme aux côtés de Scarlett semblait en être la raison. Mais qu’importe. Elle ne connaissait pas cette fille, ou juste un peu. Et ne serait sans nul doute, jamais amie avec elle. Elle n’avait jamais supporté les femmes, préférant de loin la compagnie des hommes, et ce n’était pas prêt de changer. Jill la savait amie avec Clyde et se doutait fortement que la demoiselle éprouve de la jalousie à son égard. Scarlett se comportait d’une façon particulière lorsqu’elle croisait les deux amants ensemble. Après avoir contemplé la scène, comme la majorité des personnes présentes dans la pièce, elle se retourna vers Clyde. « Je vois que Scarlett n’a pas changé, toujours à vouloir attirer tous les regards sur elle. » Jill se retint de dire à Scarlett qu’il y avait de bien meilleures façons d’y parvenir. Et que cette situation était, on ne peut plus, désespérante.
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MessageSujet: Re: Jealousy is an evil thing. [R] Jealousy is an evil thing. [R] Empty12/12/10, 12:52 am

    Clyde afficha son sourire en coin n°34 à la remarque de Jill. Une esquisse à la fois empreinte d'une assurance inébranlable, de satisfaction et de - Ô fait rare - d'une certaine once de malice pas déplaisante. En effet, le jeune homme était un garçon très sérieux en société. Il était davantage Dandy élégant & intemporel que niais, immature & rieur. Oh, ne vous méprenez pas, Clyde n'était pas un modèle de maturité : la façon qu'il avait de consommer les femmes à vingt six ans comme un étudiant de première année en était la preuve la plus flagrante. Mais dans la haute société, la plupart de ses incartades restaient plus ou moins étouffées. Néanmoins, il était le genre d'homme à faire très bonne impression. Un gentleman bien éduqué, plein d'esprit. Qui respirait la confiance. Une force tranquille que rien ni personne ne pouvait arrêter. Il était davantage Chuck Bass que Dan Humphrey, si vous préférez. Et le fait que Jill parvienne à lui arracher des sourires presque amusés était un exploit en soi. Du moins en lieu public. Attention, en privé & en bonne compagnie, Clyde n'avait rien du preppy à l'image parfaitement lisse : il savait sourire et même rire. Mais la jeune femme parvenait presque à lui offrir cette désinvolture plaisante. En effet, le garçon était nonchalant : il avait l'air de se ficher de tout. Et c'était tout bonnement agaçant pour les autres, qui se sentaient dès lors... légèrement humiliés. Alors que la désinvolture, c'était nettement plus bon enfant, non ? Oui, enfin, bien plus bon enfant que les idées qui traversaient la tête bien faite du garçon tandis que la main aventureuse de la mannequin s'égarait sur sa cuisse. Il resserra d'ailleurs son étreinte, s'accrochant à ses lèvres tandis que sa main se perdait sur sa nuque et glissait avec envie dans sa crinière blonde. Bordel, c'est dingue ce que Clyde avait envie de la prendre, maintenant. Jill dégageait cet érotisme dingue. Tout en elle appelait le sexe : sa démarche chaloupée, son visage défiant & fier, ses lèvres gourmandes, ses jambes interminables. Et ses courbes, bordel. La façon qu'elle avait de l'embrasser, de plus en plus pressante, n'était pas non plus étrangère au désir qui faisait rage dans son bas ventre. Il sentait d'ailleurs que Jill ressentait exactement la même chose. Et c'était grisant.

    Parfois, niché entre ses reins, Clyde s'imaginait qu'elle pouvait être la bonne. Celle qui pourrait retenir son côté volage un peu plus longtemps que les autres. Du moins, lui donner envie de se surpasser. Oh, bien sûr, il ne l'aimait pas et la réciproque était vraie. Le garçon ne ressentait pas une once de la sensation qui l'avait frappé quand il avait enfin réussi à posséder Emma. Mais, qui aimerait ressentir un truc pareil ? Il avait eu tellement peur de l'aimer qu'il l'avait congédié bien plus violemment que toutes les autres. Maintenant, elle n'était plus là et la culpabilité qui le rongeait encore sans que personne n'en doute ne lui donnait pas franchement envie de s'engager. Mais la complicité était primordiale et l'entente sexuelle correspondait à son sens à au moins 85 pour cent de la relation. Voilà pourquoi Jill était la candidate idéale. Fort heureusement, ses idées ne dépassaient jamais le coït. Clyde était bien trop fier pour penser à soumettre à une personne une fois la jouissance passée. Il était d'ailleurs en train d'imaginer ce que lui & sa compagne du soir feraient dès leur arrivée au Plaza (où une bouteille de champagne les attendait) quand une voix nasillarde qu'il reconnaîtrait entre mille se mit à hurler... comme à son habitude. Scarlett. Le garçon se détacha à regret des lèvres pleines de Jill pour poser son regard acier sur la grande blonde. Son visage se fendit d'un sourire moqueur tandis qu'il resserrait le noeud de sa cravate, l'air de rien. Clyde toisait Scarlett de son air arrogant préféré, celui qui la faisait TOUJOURS sortir de ses gonds. Non pas qu'il aimait la faire crier en public et l'agacer davantage mais... bon, d'accord. Il adorait ça. Et ce qui l'aimait encore plus, c'était de la voir atrocement jalouse. Bien sûr, elle s'en cachait. Mais le moindre de ses gestes parlait pour elle. Scarlett fulminait toujours lorsqu'elle les voyait tous les deux et le garçon était bien trop brillant (et imbu de lui même, certes) pour estimer que sa haine envers les mannequins était la seule et unique raison de son comportement.

    Comme tout homme normalement constitué, Clyde laissa son regard se promener sur les jambes dorées de Scarlett, dévoilées par une robe tellement courte qu'elle était un appel à la débauche. Il comprenait mieux pourquoi cette féministe hystéro siégeait sur sa liste. Amusé et dorénavant d'humeur badine (sa libido n'en serait que décuplée), le jeune homme siffla son verre de whisky d'une traite, persuadé que la scène se jouant devant lui deviendrait vite bien plus intéressante que son verre d'alcool.
    « Et pas de la façon la plus agréable qui soit. Enfin, vois le bon côté des choses, si tout le monde savait se tenir en société, on brillerait drôlement moins... » Clyde ponctua sa tirade d'un clin d'oeil complice, comme pour montrer qu'il savait être doté de second degré, parfois. Se faisant, il se leva avec toute l'élégance dont il était capable, ajoutant à l'attention de la mannequin, un sourire imperceptible aux lèvres : « Si tu veux bien m'excuser un instant. » Clyde se dirigea de sa démarche assurée vers l'homme que venait d'incendier Scarlett et passa un bras faussement protecteur autour des épaules de cette dernière tandis qu'il s'adressait au vieil homme un peu sonné, avec toute l'aisance orale qui était sienne. « Monsieur, veuillez l'excuser, Scarlett a toujours été une jeune femme très émotive. Ça la rend parfois plutôt instable, comme vous pouvez le constater. » Clyde retira son bras aussi rapidement qu'il l'avait lové autour de ses épaules. Après un signe de tête poli à l'homme qui avait l'air de l'aduler et un sourire sarcastique (et peut être légèrement arrogant) à Scarlett, il s'en détourna pour retourner s'assoir posément, tournant le dos à la tornade blonde comme si de rien n'était pour déposer ses lèvres sur la tempe de Jill au passage. Le jeune homme comptait mentalement le nombre de secondes que l'ouragan-Scarlett mettrait avant de venir l'incendier sur place...
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MessageSujet: Re: Jealousy is an evil thing. [R] Jealousy is an evil thing. [R] Empty12/12/10, 06:03 pm

    Scarlett avait un don : celui de toujours, je dis bien toujours, s'immiscer dans des situations embarrassantes. S'étaler à plein ventre devant Columbia en plein hiver pour cause de chaussures inadaptées, faire tomber une pile de verre en cristal dans une boutique chic de Brooklyn et tout ce qui s'en suit faisaient partie de ces "situations embarassantes". En matière de relations humaines, elle ne faisait pas non plus preuve d'adresse. Voilà qu'elle venait d'insulter, sans prendre des pincettes comme à son habitude, un macho de service comme il lui arrivait si souvent d'en croiser. Seulement, elle n'avait pas bien contrôlé le volume sonore de ses paroles. Et voilà, cela n'avait pas manqué. Évidemment, elle se sentait légèrement honteuse. Elle adressa un petit sourire désolé à la foule qui s'était retournée vers elle. C'est simple, où qu'elle aille, elle ne pouvait s'empêcher de faire son show. Vraiment désespérant. Parfois, elle se disait qu'elle ferait mieux de s'exiler au fin fond du Mexique. Voilà qu'elle avait croisé les regards de Clyde et Jill, le premier moqueur et terriblement prétentieux, le regard typique de cet enfoiré qu'était Clyde, ainsi que le regard mi-désespéré, mi-amusé de Jill. Scarlett se demandait bien comment elle pouvait sans arrêt les croiser. Le pire, c'est qu'elle ne le faisait même pas exprès. Elle voyait bien assez Clyde et subissait bien assez souvent ses remarques consternantes de sexisme pour le voir en dehors de Columbia.

    A cet instant précis, elle était partagée entre deux sentiments. Celui de se ruer dehors pour se fumer une clope, son échappatoire préféré dans de telles situations. Ou bien continuer dans sa lignée, et pousser sa petite gueulante habituelle. Fuir le bar équivalait à un renoncement, à abdiquer. Dans son égo surdimensionné, Scarlett savait qu'elle n'était pas ce genre de personnage lâche qui fuit les difficultés. Elle allait bien vite faire taire cette arrogance insupportable de Clyde, et ce devant les yeux de sa dulcinée. A force de le fréquenter, elle connaissait ses faiblesses. Et surtout l'existence de cette fameuse liste, qui ne ferait sûrement pas plaisir à Jill, Scarlett en était persuadée. Seulement, elle n'allait pas laisser cela tomber comme un cheveux sur la soupe. Non, elle trouverait le moment adéquat pour balancer cette révélation. En gros, pour simplifier les choses, elle allait foutre le bordel le plus complet. On ne change pas les bonnes habitudes.

    Catastrophe. Clyde se levait, laissant Jill à son cocktail. Il était totalement imprévisible, et risquait de la faire sortir de ses gonds, comme toujours. A croire qu'il aimait cela. Scarlett finit son mojito avant qu'il ne la rejoigne. Dans ce genre de situation, il faut un peu d'alcool dans le sang. Et voilà qu'il passait ses bras autour de ses épaules. Ce qui eut le don d'énerver Scarlett. Ce genre de familiarités lui déplaisaient, surtout qu'elles ne devaient pas être bien sincères. Elle adressa un sourire à Clyde, le plus hypocrite qui soit, tandis qu'il débutait son petit discours, qui provoqua évidemment la surprise de Scarlett. Mais qu'est ce qu'il fichait encore...Partagée entre l'envie de lui foutre une claque dont il allait se souvenir ou de lui broyer le pied de son talon aiguille, elle tenta de se calmer. Elle ne devait pas s'énerver. Puisque c'était exactement ce qu'il souhaitait. Elle se contenterait juste de pourrir leur soirée. A force d'entraînement, elle était douée en la matière. Il voulait jouer dans la provocation ? Très bien. A ce jeu là, elle était susceptible de gagner. Il aurait dû réfléchir à deux fois avant de parler à cet homme. Prenant une grande respiration, Scarlett se leva d'un bond, pour rejoindre le bar. La guerre était déclarée.

    Son but n'était pas de se prendre le bec avec Jill, qui jusqu'alors était plutôt "sage". De toute façon, cette petite guéguerre ne devait pas bien l'intéresser. Mais tant pis, ce soir elle y serait mêlée. Scarlett s'assit juste à côté de Clyde, bien décidée à lui pourrir sa soirée. Elle réagissait peut être de façon excessive, mais vu son affront de tout à l'heure, elle pouvait tout se permettre. Alors, elle déclara, d'un ton placide, d'une hypocrisie sans nom, à ses deux "compagnons de soirée" :

    « Comme tu l'as si bien dit, je suis instable. La solitude ne me sied pas bien. J'ai toujours besoin de compagnie. Et la votre est la meilleure qui soit. Comment tu vas Jill ? Ca tombe bien, je voulais qu'on se lance dans une discussion sur Kant. Ah mais non, j'oubliais, toi t'es plus calée Lagerfeld, Campbell et Kate Moss. »

    Scarlett avait toujours besoin de remettre cela sur le tapis. Sa haine puérile envers les mannequins n'était pas prête de s'effacer. Mais à vrai dire, elle ne devait pas être méchante avec Jill. Au fond, elle ne lui avait jamais rien fait. Mais il se trouvait qu'elle était là à ce moment précis. Scarlett posa son regard sur le comptoir, où le verre de Clyde ne contenait plus que quelques glaçons. Il devait être sacrément éméché, vu ses habitudes en la matière. La jeune femme poussa le verre vers elle, et déclara :

    « Jill, faut que tu le surveilles, il boit bien trop. Il fait de ses conneries parfois. Comme le coup de cette liste, je suis sûre que t'étais complètement mort quand tu as inventé ce
    truc ! »


    Scarlett rit à gorge déployée, en tapant le bras de Clyde, dans un geste faussement amical. Son petit sourire hypocrite apparu de nouveau. Mince, elle n'avait pas prévu de mettre cela sur le tapis aussi vite. Elle se reprit :

    « Oh, je crois que je n'aurais pas dû en parler... »

    De sa petite mine faussement honteuse, elle détourna le regard. Scarlett faisait du théâtre, et ce, depuis nombre d'années. Elle commençait à bien maîtriser ces émotions feintes. Au fond, elle jubilait. Son petit plan de destruction massive marchait à ravir, pour le moment. Mais il ne faut jamais sous estimer ses adversaires.
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MessageSujet: Re: Jealousy is an evil thing. [R] Jealousy is an evil thing. [R] Empty12/12/10, 07:11 pm

Bientôt, Jill se retrouva seule au bar. Clyde s’était en effet levé pour intervenir entre Scarlett, et l’homme à l’origine de la situation. Quant à elle, elle n’avait aucune intention de bouger. Elle se contenta de regarder la scène. Elle ne savait pas véritablement ce qui liait Clyde à Scarlett, et cela ne l’importait guère. Elle n’était pas la petite amie du jeune homme, et ne le serait sans doute jamais. Pour rien au monde elle ne gâcherait la relation qu’ils entretenaient ? Sa position d’amante lui convenait plus que bien, elle n’attendait rien d’autre de sa part. La vie de Clyde ne la regardait donc pas, il faisait ce qu’il voulait, avec qui il voulait. Jamais Jill ne lui reprocherait de vivre comme il l’entendait. Elle n’avait aucun mot à dire, et rien n’y changerait. Mais lorsque Clyde la rejoignit, suivi, ensuite, de Scarlett, sa posture de spectatrice changea soudainement. La blonde qui venait de s’asseoir en leur compagnie prit rapidement la parole, et mêla la mannequin à la conversation.

« Je vois que je suis cataloguée. Puisque tu abordes le sujet, on pourrait peut-être parler d’ouverture d’esprit, qu’en dis-tu ? Je suis persuadée que nombreux philosophes se sont interrogés sur celle-ci. » S’intéresser aux philosophes, c’était aussi s’intéresser à la philosophie en elle-même, n’est-ce pas ? Et plus exactement, c’est s’interroger. Démêler l’être et le paraître pourrait donc être une réflexion intéressante pour Scarlett. Jill avait compris que cette dernière vouait une haine sans limite envers les mannequins, la raison, elle ne la connaissait pas, et ne s’en préoccupait pas mal. S’attaquer à elle de cette manière était bas, et un sourire amusé se dessina aussitôt sur les lèvres de la top model. Certes, Jill était blonde, plus que gâtée par la nature, et un peu puérile sur les bords. Oui, elle aimait s’amuser, profiter de la vie, et ne pas se prendre la tête pour des choses ennuyeuses. Cela faisait-il d’elle une idiote finie ? Scarlett s’en prenait à la mauvaise personne. Jill avait toujours fait partie des premiers de la classe avant de s’intéresser aux joies de l’adolescence, et avait une très bonne mémoire. La mode était certes une passion, mais elle n’était pas la seule de sa vie. Scarlett semblait la prendre pour ce qu’elle n’était pas, une blonde écervelée, qui ne comprenait rien de rien, et qui avait un âge mental beaucoup trop bas. Mais sa façon d’agir, de se faire remarquer, et de lancer des pics de la sorte abaissait vite Scarlett au même niveau que Jill, c'est-à-dire une femme puérile.

Visiblement, Scarlett ne semblait pas prête à s’arrêter. Jill était en plein dans sa ligne de mire. Devait-elle prendre la peine de répondre à ses attaques ? Elle ne savait pas. A dire vrai, son cocktail semblait, à ses yeux, bien plus intéressant que la grande blonde et son sens de la conversation. Elle en but alors une gorgée, et alors qu’elle allait le reposer sur le bar, son regard tomba sur le verre de Clyde. Scarlett venait de le pousser devant elle. Une mine surprise sur le visage, Jill se tourna vers la demoiselle, et écouta ce qu’elle avait à lui dire. Une liste ? Mais de quoi parlait-elle encore ? Aussitôt, elle posa son regard sur Clyde, comme pour l’interroger. Scarlett reprit, en même temps, la parole, et elle comprit bien vite que le sujet devenait fâcheux. Cherchait-elle à les mettre en rogne ? A gâcher leur soirée ? A les séparer ? Sans nul doute. La voir jouer avec cette révélation, Jill soupira un gros coup, avant de planter ses yeux dans ceux de Scarlett.
« Je peux savoir à quoi tu joues ? D’abord, tu hurles des injures pour attirer les regards sur toi. Ensuite, tu prends place à nos côtés. Puis, après avoir cherché à me provoquer, tu désires mettre Clyde dans une mauvaise posture. C’est quoi le but ? Gâcher notre soirée, comme la tienne semblait l’être ? Non, parce que je t’arrête tout de suite, j’ai une envie folle de Clyde, et quoiqu’il arrive, j’ai bien l’intention de finir cette soirée épuisée par ses coups de reins. » Provocatrice ? Il ne fallait pas la chercher. Ce qu'elle ne savait pas, c'était que tout ceci ne ferait que grandir la jalousie qu'éprouvait Scarlett à son égard. Aussitôt ses paroles dites, Jill s’empara de son verre, et le vida d’une traite. Elle fit un signe au serveur pour qu’il la resserve, avant de se tourner cette fois-ci vers Clyde. « Et toi, vas-tu m’expliquer ? De quelle liste parle-t-elle ? » Elle se doutait que cette question enchanterait Scarlett, mais à l'heure actuelle, la jeune femme ne faisait pas partie de ses préoccupations. Sa présence importait peu à Jill.
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